dimanche 13 juillet 2008

Une heure - premier jet

À des kilomètres de là, au détour d’une petite route sinueuse, une voiture bleue avançait péniblement. La météo avait drastiquement changé. Le ciel de fin d’après-midi, d’un bleu pur et glacial avait tourné au gris sombre en un instant. De lourds nuages, épais et menaçants, se massaient, les uns contre les autres, privant ainsi la population de quelques précieuses heures d’ensoleillement. Il ne faisait pas encore nuit, mais elle dû allumer les phares de la voiture.

La visibilité était nulle. Les phares éclairaient à peine un mètre devant elle. Le vent s’était levé il y a un peu plus d’un quart d’heure. Un vent qui soufflait du nord et faisait tourbillonner dans tous les sens les innombrables flocons de neige qui tombaient drus sur la chaussée, provoquant ainsi une dense poudrerie.

La tête avancée dans le pare-brise et les deux mains crispées sur le volant, elle tentait tant bien que mal de garder la direction. Elle plissa les yeux pour concentrer sa vision en un mince faisceau, espérant ainsi pouvoir distinguer quelque chose devant elle. Un épais rideau de cristaux de neige lui bloquait la vue.

Les essuie-glaces, réglés à la vitesse maximum, ne s’avéraient être d’aucune utilité vu l’intensité de la tempête. Les bourrasques de vent faisaient serpenter sur le sol la neige encore folle créant ainsi des formes tantôt irréelles, tantôt palpables.

Son regard s’accrocha à l’une de ces chimères qui se formait et déformait devant ses yeux d’une façon si naturelle et obsessive qu’elle dû rapidement fermer les yeux et se secouer la tête pour arracher son regard à cette vision mythique.

Les pneus de la voiture crissaient sous la neige fraîchement tombée accumulée sur la chaussée. Elle avait peine à garder la direction. L’accumulation de neige rendait la route très glissante.

Le corps raide et le cœur battant à tout rompre, elle roulait à un peu moins de quinze kilomètres à l’heure. Elle avait mal aux doigts. Ses jointures blanchies par la contraction excessive qu’elle leur faisait subir lui imploraient de lâcher prise. Elle desserra le volant d’une main pour étirer ses doigts. Aussitôt, la voiture dérapa sur la gauche. Dans un effort surhumain, elle ramena à deux mains le volant de toutes ses forces. Le véhicule reprit sa place au centre de la voie.

Haletante, elle prit une grande inspiration pour essayer de se calmer. Elle avala difficilement. Elle avait eu peur. Sa voiture ne voulait pas lui obéir. La neige qui s’était accumulée sur l’asphalte lui demandait beaucoup de concentration.

Elle se sentait exténuée. Il lui restait encore quatre-vingt-dix kilomètres…

vendredi 11 juillet 2008

Coucou c'est moi

Coucou, c'est moi.
J'espère que tu as fais bonne route.
que tu n'avais pas trop sommeil.

J'espère que tu t'es permis de vagabonder dans ta tête.
que tu as pensé un peu à moi,
que tu as souris quand certains souvenirs ont surgit à ton esprit.

J'espère que tu as soupiré.
que tu regrettes d'avoir dû partir.
que tu seras juste un peu moins bien alors que je serai loin de toi.

J'espère que tu as eu un frisson au coeur.
que tu as ressenti juste encore un peu mes lèvres sur les tiennes.
mon étreinte autour de toi.

J'espère que passeras une bonne nuit.
que tu dormiras profondément pour être plus rapidement demain.
que tu ne rêveras pas si ce n'est pour rêver à moi.

Depuis que tu as franchi la porte de chez moi.
Je ne peux que penser à toi parce que tu es toutes mes pensées.
Je ne peux que sourire parce que je me souviens.
Je ne peux que regretter ton départ, qui est toujours trop tôt.
Je ne peux que frémir au souvenir de la douceur de tes lèvres.
Je ne peux que rêver à tout le bonheur que tu m'apportes.

Espérer ton retour? Oui. Plus que jamais. :)

En avant le spectacle...

Ça fait trois représentations déjà et je suis tellement bien. Je suis tellement aux anges. J'ai toujours aimé la musique : en écouter, en jouer, en composer... et de faire partie d'un groupe me comble au plus haut point, d'autant plus que je partage cette passion avec toi...

J'ai travaillé fort, j'ai mis beaucoup d'heures et le résultat commence à être à mon goût. Je commence à être à l'aise, à prendre énormément de plaisir à baigner dans cet univers musical.

La musique forte, le son de la basse qui fait vibrer le plancher sous moi. C'est encore plus grisant qu'une musique de discothèque parce que je sais que c'est moi qui produit ces sons.

On parle quand même d'une soixantaine de chansons que j'ai apprise en deux mois et dont je me souviens de chaque note sans qu'elles ne soient inscrites sur du papier. Y'a de quoi être fière, oui !

J'aime vraiment l'expérience et j'espère que notre complicité musicale durera encore très longtemps ! :)

Vive les vacances !

Oh yes sir !!!!!! Le temps des vacances est enfin arrivé et j'ai plus que mérité ces deux semaines de repos !

Durant le dernier mois et demi, j'ai travaillé sur un gros dossier, un cahier de procédure de près de 200 pages, une formation à donner de deux semaines, un support technique à donner après coup...

J'ai été très fatiguée par les longues journées sans répit, le voyagement en bus et métro (ark !), passer des heures et des heures debout, pratiquement immobile à parler, expliquer, répéter le fonctionnement de notre système informatique.

Je suis bien contente que tout ceci soit derrière moi et ma seule et unique motivation était ces fameuses deux semaines de vacances qui ont débuté hier soir !!!

Je compte bien me reposer, aller voir des amis, souper au restaurant, profiter du plein air un peu, jouer de la musique, faire quelques escapades et penser à tout sauf au bureau....

Néanmoins, mon activité préférée reste à venir.... ta visite chez moi dans une semaine, alors que je pourrai, encore cet été, goûter au plaisir de vivre avec toi toute une semaine, un petit quotidien qui sera le nôtre...

Le voisinage

Si on recule dans le temps, à presque pareille date l'an dernier, j'ai fait un texte sur ma voisine irritante qui malheureusement n'est pas déménagée avec la vague de Montréalais au premier juillet.

Elle est toujours aussi exaspérante, et je suis toujours aussi découragée de l'entendre s'esclaffer exagérément... Comme si ce n'était pas suffisant, cette année, j'ai de nouveaux voisins de ruelle.

Une jeune famille : papa, maman et fiston et un 2e enfant à venir... Des amateurs de souper en plein air. Y a-t-il quelque chose de pire que des voisions qui mangent toujours dehors? Je ne crois pas.

Surtout que ma fenêtre de chambre donne sur la ruelle et que leur cours donne sur la ruelle aussi alors je suis continuellement témoin de leurs conversations, de leur vie, de leur vacarme de duos de tondeuses à 8h le matin, du fiston qui crie en sautant dans sa piscine en plastique. De papa qui a du mal à construire un carré de sable....

Honnêtement, ça m'intéresse pas de connaître leur vie. Pourquoi les gens ne sont-ils pas discrets? On dirait que la ville leur appartient. Ne sont-ils pas conscients qu'ils ne sont pas seuls? Qu'il y a des gens qui dorment à 8h le matin, que ce n'est pas nécessaire de crier rendu à 22h pour discuter.

Mon Dieu, rappelez-moi que si un jour j'ai une cour et que je deviens une de ces adeptes des soupers à l'extérieur, de me retenir un tant soit peu pour épargner les détails de ma vie à mon voisinage qui n'en a strictement rien à foutre !!!!