dimanche 18 février 2007

Échec au roi...

Est-ce que ça vous est déjà arrivé de vous sentir prisonnier d'une situation? De vous sentir coincé, de réaliser que peu importe ce que vous envisagez comme solution pour vous en sortir s'écroule avant même d'avoir tenté l'évasion?

Moi, j'ai déjà vécu ce genre d'inconfort, il y a quelques années. Vous allez dire que ce n'était rien. Effectivement, ce n'était pas une situation critique, dramatique. J'ai pu assez facilement me sortir de cette impasse afin poursuive ma route. Malgré ce fait, le sentiment demeure le même, à moindre intensité, je le reconnais, mais il fait tout de même partie de la même famille.

Je repense à cette période de ma vie et je dois avouer que c'est totalement angoissant d'avoir à vivre cet état des choses parce qu'on réalise dès lors que la situation ne nous convient plus. Certains s'en rendent malades, d'autres inventent des histoires, d'autres encore vont jusqu'à commettre l'irréparable. On a tous entendu des histoires d'horreur du genre...

Je pourrais illustrer mes propos ainsi : c'est le tour des blancs de jouer. Le roi est en échec par le fou adverse... Quelques possibilités se présentent :

- On pourrait déplacer le roi en E4, mais le cavalier adverse viendrait prendre la tour qu'on vient de découvrir.

- On peut avancer le fou pour bloquer le fou adverse. Par contre, c'est un coup suicide puisqu'on le perd aussitôt et le roi reste toujours en échecs puisque le cavalier noir protège son fou.

- On pourrait avancer un autre pion, juste dans la diagonale du roi. Encore là, on retarde la fin de la partie, car plutôt que de perdre en un coup, on perdrait en deux coups.

Autant d'éventualités sont possibles... et aucune, à première vue, n'est tentante. Je serais porté à dire que la meilleure solution réside dans le fait d'accepter de perdre un pion. Parce qu'il faut prendre des risques afin de surprendre l'adversaire. Il faut savoir se départir de certaines pièces pour restructurer son attaque et revenir plus fort.

La partie n'est pas terminée tant que le roi n'est pas échec et mat, on peut encore remporter la manche.

Ça semble simple à décrire. Pourtant, tous ceux qui ont déjà joué aux échecs pourront témoigner : on peut rester longtemps à réfléchir sur le meilleur coup possible à effectuer. On essaie de prévoir l'imprévisible, de deviner à l'avance ce que l'adversaire bougera si on avance tel ou tel pion. Il y a toujours une part de surprise parce qu'on ne sait jamais totalement.

C'est difficile de se retrouver seule face à la croisée des chemins. On sait très bien qu'il faut emprunter une voie ou une autre et on hésite. On retarde la décision... On s'assoit sur le trottoir en espérant que quelqu'un passe et nous dise : " Hey, c'est par là qu'il faut aller ! "

Malheureusement, ça ne se passe pas toujours ainsi et plus souvent qu'autrement, on doit compter seulement sur soi-même pour évaluer les possibilités.

J'ai omis un détail important. Dans cette partie-ci, il reste un allié... la reine qui est placée quelque part en retrait. Le pion, peut être le plus important... prête à tout pour défendre son roi...

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