samedi 2 février 2008

Une nuit magique...

Premier vendredi de février, un an jour pour jour, une tempête de neige s'abattait sur moi. J'étais en voiture, à la hauteur de Bromont. J'ai dû m'arrêter pour mettre de l'essence dans mon véhicule.

Tu avais terminé ton travail, à 17h30 et je me souviens t'avoir appelé en partant de la station-service pour t'informer que j'aurais du retard. Comme à l'habitude, chaque fois que je me rend en Estrie, je suis toujours prise dans une catastrophe et ce vendredi, 2 février 2007, n'avait pas fait exception à la règle.

C'était la première fois que je me rendais dans ton patelin pour passer la soirée avec toi. Après notre première rencontre concluante, - je suis désolée, j'ai sauté le 1er anniversaire de notre première rencontre. Je parlerai, l'an prochain, du 2e anniversaire, c'est promis ! - deux visites surprises inattendues, et plusieurs nuits blanches à converser longuement au téléphone, j'estime que c'était à mon tour de me déplacer pour aller te voir.

Te voir évoluer dans ton environnement, comme je le dis si bien. Je suis arrivée à 18h45 à cause du mauvais temps et nous avions décidée d'aller souper ensemble quelque part - Scores,
si je ne m'abuse.

Je dois franchement dire que la fatigue commençait à nous rattraper. Le souper s'est très bien déroulé : tu me racontais ta semaine, et moi, la mienne. Tu me parlais de ta famille, je me souviens t'avoir écouté beaucoup plus qu'avoir parlé ce soir-là.

Après le souper, nous sommes aller voir un film. Je ne me rappelle pas du titre du film, mais je peut dire qu'il c'était moche, lol. Un soi-disant film d'horreur raté. Toi, tu as ris tout le long, moi j'anticipais les prochaines fois où je sursauterais. Je déteste les films d'horreur parce qu'il me font toujours sursauter... et je déteste sursauter pour rien.

Bref, pour éviter de me concentrer trop sur le film, j'ai jeté plusieurs regards dans ta direction. Je voulais ressentir ce que ça me faisait de me retrouver aussi près de toi. Je sentais mon coeur battre très vite et je me grisais de cette sensation.

Après avoir passé près de deux heures, confortables, dans les fauteuils du cinéma, nous avons été prendre un café au restaurant. Le seul restaurant ouvert 24h dans la région (je crois). C'est grâce à toi, que j'ai commencé à boire du café. C'est le seul truc qui ne coûte pas cher et qu'on peut faire réchauffer gratuitement.

Cette petite pause de deux heures nous a fait beaucoup de bien, nous avons retrouvé notre entrain et notre désir de vouloir toujours en connaître plus sur l'autre. Nous avons parlé jusqu'à 2h30 du matin. J'ai bu au moins sept cafés (si ce n'est pas huit), ce qui représente un record, dans mon cas.

Nous avons finalement quitter le restaurant vers 2h30. Je planifiais rentrer chez moi, et je faisais le calcul : au moins 2h45 de route, peut-être trois. C'était évident que je ne serais pas couchée avant l'aube.

Pour ta part tu t'inquiétais, tu m'as fait faire un tour sur l'autoroute, pour voir l'état des routes et tu m'as ramenée à mon véhicule. Tu n'étais pas d'accord à ce que je retourne chez moi dans de pareilles conditions routières.

Même si j'essayais de te rassurer, ce n'était pas suffisent. À mon grand étonnement, tu m'as proposé de louer une chambre, en fait, tu me payais une chambre pour que je passe la nuit à Sherbrooke.

Je t'ai alors dit, à la blague : " Si tu ne restes pas avec moi, je retourne à Montréal. Tant qu'à dormir toute seule à Sherbrooke, je préfère de loin dormir toute seule dans mon lit."

Nous avons donc pris une chambre. Tu m'as prise dans tes bras et toute la nuit durant, j'ai posé mon oreille sur ton coeur. Nous avons très peu parlé. Nous étions tout simplement bien d'être si près.

Je n'ai pas vraiment dormi cette nuit-là. J'étais tout simplement bien, de simplement exister. Tu as quitté au petit matin, il était plus de 9h et je t'ai regardé partir par la fenêtre de la chambre.

Il ne s'est rien passé de plus dans cette chambre durant la nuit du 2 au 3 février, mais cette nuit-là restera gravée dans ma mémoire pour des siècles à venir comme une des plus belles nuits de ma vie...

Encore aujourd'hui, chaque fois que je quitte Sherbrooke pour emprunter l'autoroute, nous passons devant ce fameux hotel et à chaque fois, j'espère secrètement que tu tournes, juste un peu avant la bretelle d'accès à l'autoroute pour entrer dans le stationnement du Président...

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