vendredi 25 janvier 2008

Tellement bien...

Le moment de vérité approche. Je me souviens que le 24 janvier 2007, nous avions décidé de finalement se rencontrer en personne. Après déjà trois nuits blanches à parler sans se fatiguer jusqu’à l’aube, il était temps que le supplice prenne fin et qu’on se voit en vrai.

J’étais inquiète. C’est toujours difficile de prévoir comment on va réagir lorsqu’on rencontre finalement une personne avec qui on correspond depuis quelques temps virtuellement. J’avais vu une photo, oui. Mais les photos, c’est tellement loin de montrer la réalité. C’est rare qu’on ait des photos qui datent de quelques jours sur son ordinateur. D’ordinaire, on possède toujours une vieille photo qu’on a fait numériser et qui date de trois ou quatre ans.

Malgré l’indice que la photo aurait pu me donner, j’étais quand même nerveuse. Il va arriver quoi, si jamais je ne suis pas attirée… Pire encore, si l’autre n’est pas attiré. Évidemment, ce sont des choses qui arrivent et qui ne sont pas la fin du monde. Sauf que la déception y est… et dure quelques temps. Et cette fichue déception, je voulais à tout prix éviter, j’en avais eu plus que mon lot durant l’année 2006.

Le jeudi 25 janvier, alors que nous parlions au téléphone, fidèles à nos habitudes, j’ai soudainement réalisé que le fameux vendredi où on devait se rencontrer était justement le lendemain et le stress commença à me gagner.

Il n’est toutefois pas resté très longtemps, ta voix calme et douce l’a chassé de mon esprit. J’étais si bien, bercée au timbre de ta voix. Tu me chuchotais à l’oreille tes aventures passées, tes secrets bien gardées, tes folies de jeunesse. Je ne me laissais pas de t’écouter.

Vers 3h30 du matin, tout juste avant de raccrocher la ligne pour aller dormir une heure ou deux… j’ai ressenti quelque chose de très fort, quelque chose de soudain. J’ai ressenti une sérénité tout simplement parfaite.

Je sais que c’est complètement insensé, qu’on ne s’était pas rencontrées, qu’on se connaissait à peine et qu’on ne pouvait pas prétendre à une relation amoureuse justement parce que tout était trop tôt.

Sauf que je l’ai senti quand même. C’était là, bien présent en moi : une chaleur indescriptible et une vague de bien-être. J’avais l’impression de m’élever et de flotter dans les airs.

Dans un souffle je t’ai murmuré : « Je voudrais que tu sois là ».

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