mercredi 20 juin 2007

Après la nuit, vient le jour...

Je ne saurais comment décrire la sensation que je ressens chaque fois, à mon retour de Sherbrooke aux petites heures de la nuit. J'ai délibérément choisi cette image pour illustrer mon blog parce qu'elle évoque en moi une sensation que je ne peux décrire, mais en même temps, elle définit parfaitement qui je suis...

Après la nuit, vient le jour.... Après les ténèbres, vient la lumière... Après l'angoisse, vient le soulagement... Après l'inquiétude, vient la sérénité...

Je quitte la ville vers 3h am, il fait noir, très noir comme dans un four et je m'engage sur l'autoroute à vitesse réduite (crainte des orignaux l'oblige)... Je vois défiler les secondes à mesure que je me rapproche de chez moi. Je suis seule sur la route, je croise de temps à autre, un véhicule à contre-sens... Sinon rien, que moi dans l'obscurité, la radio crachant une musique assourdissante pour masquer la tranquilité (et ainsi éviter que je m'endorme). La vitre entre-ouverte, laisse entrer le vent. Malgré la chaleur accablante de la journée, la nuit est fraîche, voire même froide. J'enfile ma veste d'une main en poursuivant ma route.

Je vois tourner les heures, 3h.... 4h... je passe devant Bromont... Cowansville... Je regarde le ciel, c'est un ciel comme celui-là... De noir, il passe au bleu royal... quelques étoiles scintillent toujours... à l'horizon, je vois une pointe de lumière... Tranquillement, je peux observer le dégradé de couleur comme si le film tournait au ralenti... je n'arrive jamais à dire à quel moment exactement il fait jour !

Plus le ciel s'éclaircit, plus la fatigue me quitte, plus l'inquiétude disparaît... je me sens en paix, à cet instant précis... où je vois les premières lueurs du jour... Je peux difficilement l'expliquer... Un peu comme si j'assistais à la naissance de quelque chose et que j'en étais la seule et unique témoin...

Pendant les minutes qui suivent, je suis contemplative... je n'ai rien de précis en tête, j'existe tout simplement. Je prends l'énergie que me donne ce nouveau jour naissant et l'emmagasine au fond de moi. Je ressens alors un grand bien-être.

Je franchis le pont de Montréal et il fait jour... La fatigue revient peu à peu parce que ça fait 24h que je suis debout... Mon lit m'appelle, je sais que je vais probablement dormir jusqu'à 13h et que ma journée de samedi sera possiblement gâchée à cause de cette nuit blanche...

Mais pour rien au monde... je ne pourrais me passer de cet instant de solitude avec moi-même où je pense à toi sans arrêt et que je voudrais que tu puisses être à mes côtés... 3h am, c'est la plus belle heure pour partir de chez toi...

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