dimanche 24 juin 2007

Désensibilisation systématique

Bon, après de longues recherches, je constate que le traitement le plus efficace pour guérir du trouble de stress post-traumatique est la désensibilisation systématique.

Pour ceux et celles d'entre-vous qui ne connaissez pas cette technique, elle fait partie de l'ensemble des traitements appelés cognitovo-comportementaux et se définit ainsi :

"Processus visant à faire disparaître progressivement une réponse conditionnelle de peur exagérée à un objet ou à une situation."

Concrètement, voici comment procéder :

1) Détecter les symptômes précis,

2) Trouver les situations déclenchantes,

Sans le savoir, j'ai déjà appliqué les étapes 1 et 2 dans un texte précédent. Pour éviter de me répéter, je commencerai donc par la troisième étape.

3) Hiérarchiser ces situations selon le degré de gravité anxiogène:

Bon, ici, ça semble un peu plus ardu, étant donné que ma crainte est l'éventualité de rencontrer un orignal sur la route... et c'est donc difficile de prévoir quand il va en passer un et à quel endroit. Je vais essayé quand même de faire une héirarchie. Les cotes entre parenthèses représentent le degré de stress anticipé vis-à-vis chacune des situations.

1) Je me rends en Estrie et reviens en plein le jour alors que la température est clémente. (5/100)

2) Je me rends en Estrie et reviens en plein jour alors que la température est mauvaise. (15/100)

3) Je regarde des vidéos sur lesquels on voit des orignaux sur la route (20/100)

4) Je vais voir des orignaux dans un Zoo (30/100)

5) Je pense aux solutions dans l'éventualité où j'en croiserais un sur la route (35/100)

6) Je me rends en Estrie de jour et reviens le soir, comme passager alors que la température est clémente (40/100)

7) Je me rends en Estrie de jour et reviens le soir, comme passager, alors que la température est mauvaise (50/100)

8) Je me rends en Estrie de jour et reviens la nuit, comme passager, alors que la température est clémente (55/100)

9) Je me rends en Estrie de jour et reviens la nuit, comme passager, alors que la température est mauvaise (60/100)

10) Je me rends en Estrie le jour et reviens en soirée, au volant, avec un passager, alors que la température est clémente (70/100)

11) Je me rends en Estrie le jour et reviens en soirée, au volant avec un passager, alors que la température est mauvaise (80/100)

12) Je me rends en Estrie le jour et reviens en soirée seule alors que la température est clémente (85/100)

13) Je me rends en Estrie le jour et reviens au milieu de la nuit seule alors que la température est clémente (90/100)

14) Je me rends en Estrie le jour et reviens en soirée seule alors que la température est mauvaise (95/100)

15) Je me rends en Estrie le jour et reviens au milieu de la nuit seule alors que la température est mauvaise (100/100)

4) S'entraîner à la relaxation :

Si mon souvenir est bon, j'ai déjà appris ces techniques de relaxation au primaire. La clé de la réussite de ce traitement réside dans la relaxation. On doit pratiquer les exercices de relaxation de détente profonde, musculaire, par images mentales à chacun des paliers. Par exemple, la respiration contrôlée et la visualisation d'images positives et calmantes, telles des paysages, des souvenirs agréables, etc. feront en sorte que le stress diminuera au fur et à mesure des répétitions d'exposition.

5) S'exposer aux situations anxiogènes, par gravité croissante, en état de relaxation :

C'est ici que le fun commence. Il faut exécuter chacune des étapes énumérées précédemment en pratiquant les techniques de relaxation jusqu'à ce que notre "baromètre" de stress soit à zéro.

6) Évaluer la force du symptôme sur une échelle, après exposition :

Évidemment, si une situation génère trop d'anxiété, on doit redescendre à l'étape précédente et recommencer le processus de façon à faciliter la transition à l'étape suivante.

7) Se ré-exposer jusqu'à extinction du symptôme.

Lorsque la situation n'entraîne plus de stress, on passe à l'étape suivante jusqu'à ce que la situation la plus difficile de notre liste ne génère aucune anxiété.

Bon, globalement, ça semble assez simple comme technique. Dans mon cas précisément, ça risque de prendre quand même plusieurs semaines ou quelques mois avant d'en être totalement guérie. La réalisation de plusieurs de mes étapes demandent des conditions météorologiques particulières, des finances à la hausse (parce que l'essence n'est pas donnée) et un bon samaritain qui voudra bien faire des aller-retour à Sherbrooke avec moi, pour le fun de me voir paniquer...

À suivre...

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