mardi 20 mars 2007

Les joies du stationnement

Je suis, règle générale, une fille calme, posée et patiente. J'essaie, tant qu'il se peut, de voir le bon côté des choses, de trouver du positif dans chacune des expériences que la vie m'apportent parce qu'on en retire toujours quelque chose qui nous aide à grandir.

Mais il y a une chose qui m'horipile au plus haut point. Une chose que je considère probablement aussi utile qu'avoir une roche dans un soulier. Une chose qui réussit malgré tout à me faire perdre patience et à jeter une ombre sur ma bonne humeur quotidienne : le stationnement.

Il ne faut pas se le cacher, tenter de trouver un stationnement dans certains quartiers de Montréal peut s'avérer un véritable casse-tête. Des panneaux qui se contredisent, des places réservées aux détenteurs de vignettes, des interdictions temporaires, des parcomètres, etc, etc, etc.

Mais la pire de toutes les horribles contraintes du stationnement est sans contredit, l'horaire de déneigement instauré par la Ville dans mon quartier.

Comprenez-vous quelque chose à cette logique illogique de déneiger un côté de la rue de toutes les rues du quartier dans la même plage horaire de la même journée, soit entre 19h et 7h?

Il n'y en a aucune. Je sais bien, la Ville essaie de faire vite, mais quel cauchemar pour la quasi-totalité des résidents qui reviennent du boulot et qui tente, en vain, de trouver un endroit où se stationner.

Un côté de la rue de toutes les rues ça implique que la moitié des résidents n'auront pas de place pour se stationner avant 7h le lendemain matin. Et ça, c'est dans l'unique éventualité où l'horaire de déneigement serait respecté. Eh oui, je me suis déjà levée un matin et la souffleuse n'avait pas encore passé à 8h30, malgré ce qui était indiqué.

La moitié des résidents qui doivent tourner en rond dans le quartier pour tenter de voler la place de quelqu'un qui, malheureusement pour lui, devait absolument sortir parce qu'il n'avait plus de pain ou de papier de toilette.

Laissez-moi vous dire que j'ai tourné pendant près d'une heure en revenant du bureau. Y avoir pensé un peu, j'aurais quitté le bureau à 16h30 et je n'aurais pas fait d'arrêt à l'épicerie pour acheter de la nourriture pour mes chats. J'y serais allée en soirée en prenant une marche.

Fatiguée, exaspérée, à bout de patience et en conversation permanente avec mon Créateur, j'ai finalement trouvé une place pour me stationner.

Eh oui, une place à trois années-lumières de chez moi. Dix pas plus loin et j'aurais eu besoin d'une ride d'autobus pour revenir chez moi. Je vais devoir me lever une demie-heure plus tôt demain juste pour récupérer ma voiture, parce que je n'ai aucune idée de l'heure à laquelle la Ville finira de déneiger ma rue.

J'ose espérer pour eux qu'ils n'auront pas le culot de me filer un billet de stationnement de surcroît, parce que, je vous le promets, je fais un scandale !

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